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L'arrêt de la cour de cassation du 30 avril 2014 ou la consécration de l'infidélité virtuelle

La cour de cassation a récemment estimé que la fréquentation par l'épouse d'un site de rencontres avec échanges d'e mails et de photos intimes était une violation grave et renouvelee des obligations du mariage. Ainsi, si certes une inscription sur un site de rencontre ne suffit pas en tant que tel à engendrer la qualification de faute, l'échange de mails mettant en scène une certaine intimité pourtant fantasmatique permet d'engendrer un divorce aux torts exclusifs de cet époux. Le passage à l'acte n'est désormais plus requis. Le devoir de fidélité subsiste même exclusivement sur le plan moral, affectif et intellectuel. Le paradoxe est tel que depuis près d'une quinzaine d'années, en pratique, l'infidélité de part sa banalisation tend à lasser les magistrats mais dans le même temps la notion juridique d'infidélité n' a jamais autant continué de s'étendre. En effet, cette notion va même jusqu'à s'implanter dans le domaine de l'imaginaire avec la sanction pure et simple du fantasmatique et du virtuel. Parfaite illustration une nouvelle fois de la contradiction flagrante entre le droit théoricien et la pratique judiciaire.


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